Jeudi 25 septembre

8h30 • Accueil des congressistes, Salle de la Halle de la Brasserie St Hélier

9h – 10h • Conférence – Olivier Blond Rzewuski,
Docteur en sciences de l’éducation et chercheur affilié au Centre de Recherche en Education de Nantes (Université de Nantes). Enseignant à l’INSPE de Nantes en philosophie de l’éducation. Membre de la chaire UNESCO de Philosophie avec les enfants et co-organisateur du DU de Philosophie avec les enfants ; co-organisateur des Rencontres Internationales sur les Nouvelles Pratiques Philosophiques. Secrétaire de rédaction de la revue Diotime (sur les nouvelles pratiques philosophiques) ; directeur et auteur de l’ouvrage Pourquoi et comment philosopher avec des enfants ? (Hatier, 2018). Ancien professeur des écoles, maître formateur. Diplômé de l’Université Paris I, titulaire d’un DEA de Philosophie.
et Charlie Renard
Professeure certifiée de philosophie, formatrice et animatrice d’atelier de philosophie avec les enfants et adolescents, doctorante en sciences de l’éducation et de la formation. Elle dirige également la collection de philosophie dès l’enfance, Sages comme des images, aux Éditions Bel et Bien.

Titre: Les pratiques philosophiques au service du désir d’apprendre
Résumé: Qu’est-ce qui rend possible, ou au contraire entrave, le désir d’apprendre à l’école ? En analysant les dimensions institutionnelles, épistémiques et sociales des obstacles au désir, cette intervention propose de penser l’apprentissage non comme acquisition individuelle, mais comme processus dialogique, engageant à la fois le sujet, les savoirs et les autres. À travers les pratiques philosophiques, une autre pédagogie (voire une autre école !) devient possible, fondée sur le goût de l’incertitude, l’étonnement, le droit de ne pas savoir et la réflexivité sur les connaissances. Loin d’une pédagogie descendante, ces pratiques permettent la construction d’une « communauté de recherche » où chacun peut devenir « interlocuteur valable », penser avec et contre les autres, reconnaître la parole de l’autre comme digne d’être entendue, et apprendre souvent des élèves. Les pratiques orales et scripturales sont des modalités possibles, complémentaires, d’élaboration et de secondarisation. Ces pratiques dessinent une éthique du dialogue et une épistémologie de l’enquête, au service d’un désir d’apprendre réactivé.

10h15 – 11h15 • Conférence – Serge Boimare,
Instituteur et Psychologue, Ancien directeur du centre Claude Bernard Paris

Titre: Comment réduire les inégalités scolaires avec un Nourrissage Culturel quotidien ?
Résumé: Au cours de cette conférence, je voudrais montrer qu’avec un nourrissage culturel quotidien centré sur une utilisation intensive de la culture et du langage pour apprendre à écouter, pour apprendre à parler, pour apprendre à réfléchir, nous pourrions réduire l’empêchement de pensée de ceux qui piétinent devant les savoirs fondamentaux. Bien entendu je préciserai en quoi consiste ce nourrissage culturel et comment le mettre en place dans la classe avec les textes fondateurs de notre patrimoine culturel. Je terminerai mon propos en expliquant pourquoi je crois que que l’empêchement de penser représente la cause principale de la difficulté à maitriser les savoirs de base et pourquoi la remise en marche de la machine à penser est la priorité des priorités pour espérer en arriver un jour, à une réduction des inégalités scolaires.

11h30 • Annonce des résultats de la tombola GMF

A partir de 13h30, ateliers de réflexion et de partage de pratiques qui se dérouleront en parallèle de deux conférences débat.

13h30 – 14h30 • Conférence – Maud Besançon
Professeure des universités à Rennes 2, enseignante chercheuse en psychologie différentielle, membre du laboratoire de psychologie : Cognition, comportement, communication, Directrice du centre de Formation des Psychologues de l’Education nationale de Rennes.

Titre : Le potentiel créatif des élèves : de quoi parle-t-on ? Exploration des liens avec les apprentissages et l’orientation
Résumé : Dans une société en perpétuel mouvement, les citoyens de demain devront être capables de s’adapter aux professions et aux métiers qui seront plus changeants que lors des siècles passés. Les études et modèles de référence internationaux du domaine scolaire et professionnel (e.g. P21) soulignent donc la nécessité de développer les compétences créatives pour faire face aux besoins de la société d’aujourd’hui et de demain en termes d’innovation et de créativité. Cette dernière est définie comme la capacité de produire des idées diverses et originales, ainsi que d’évaluer et d’améliorer les idées des autres. Au cours de cette présentation, après avoir défini le potentiel créatif présent en chacun de nous, un focus sera réalisé sur lien entre le potentiel créatif et le désir d’apprendre et les apprentissages (notamment en lien avec les données PISA) et d’autre part, avec l’orientation et les compétences professionnelles.

15h – 16h • Conférence – Dominique Meloni
Maîtresse de conférences en sciences de l’éducation,
Université de Picardie Responsabilité du thème de recherche Adolescence, subjectivités, transformation

Titre: Désirs d’école des professionnels – désirs d’école des enfants
Résumé: Plus que jamais, l’École est devenue un lieu de cristallisation où le discours social, marqué par un idéal éducatif, fait face à l’expression d’un profond malaise de la jeunesse. Dans ce contexte, qu’implique le désir des professionnels, et que produit-il sur le désir d’école des enfants et des adolescents ? Peut-on interroger les effets de cette articulation, là où les attentes des adultes tendent à investir le lieu scolaire de finalités adaptatives ? À partir de récits d’enseignants sur leurs trajectoires, leur pratique et ce qui les anime, cette communication invitera à penser certaines impasses rencontrées avec leurs élèves, comme des temps possibles ravivant le désir d’apprendre et de transmettre, sans les réduire à des dysfonctionnements. Car le désir du sujet, qu’il soit enseignant ou élève, peut se relancer si le savoir engagé n’est pas présenté comme une vérité sans faille, mais laisse la place à la rencontre. En filigrane, c’est aussi la position du psychologue de l’Éducation nationale qui se trouve interrogée, celle d’un tiers qui, sans occuper la position de celui qui détiendrait le savoir pour maîtriser le devenir des élèves s’ouvre à l’inattendu pour accueillir le désir et ses énigmes.

14h • Visite du Théâtre National de Bretagne

17h • Visite de la ville de Rennes

19h30 • Soirée Festive